A présent que nous avons vu ensemble un préambule sur le rôle de l’empathie dans ma pratique quotidienne, revoyons tout d’abord les points qu’il ne faut pas perdre de vue :

Rappel :
  • Rester ancré à son corps, ses sensations et ses émotions au présent,
  • Distinguer ses émotions de celles d’autrui ; respirer et ne pas stresser inutilement,
  • Se souvenir de ne pas chercher à s’approprier toutes ses émotions et pensées (sympathie).

L’empathie est pour moi – je le répète – la porte d’entrée la plus simple et la plus évidente pour reconquérir ses perceptions profondes et les sensations non liées aux cinq sens. La pratique suivante à développer quotidiennement est la projection de conscience par le biais de la visualisation. Cela peut paraitre un peu complexe à première vue mais il n’en n’est rien, nous nous en servons tous (et toutes) à longueur de journée : l’imagination.

  • L’imaginaire : un don mal considéré & sous exploité

Cher lecteur, chère lectrice, tu te souviens probablement de ta jeunesse où – d’humeur rêveuse – tu te faisais rabrouer par tes parents car il « ne fallait pas rêvasser » ou encore « bailler aux corneilles »… notre société nous a apprise à mépriser ce qui n’est pas constructif et surtout productif. L’imaginaire est donc, de facto, à classer dans les activités non productives, une perte de temps, tout le monde en convient. Erreur !! Correctement utilisé, la capacité à générer des images mentales cohérentes et multi-sensorielles est un outil puissant de développement très personnel.

C’est un jeu et ça doit le rester, mais rien ne t’empêches d’en faire une activité productive à un niveau que tu n’imagines pas encore. À bien y regarder, l’on a pleins d’exemples marquants de telles pratiques dans la vie courante : les artistes qui forment leur œuvre en image mentale avant de la concrétiser ; les  sportifs qui se visualisent faisant leurs enchainements de gestes pour préparer leur corps à l’exercice et même les pratiquants d’arts-martiaux qui vont jusqu’à visualiser leur victoire sur leur adversaire avant de se battre !

Je le redis : c’est un jeu et c’est bien ainsi car cette pratique ne doit pas devenir trop sérieuse ou contraignante. S’amuser, c’est lier un sentiment positif à une activité donnée, cela chasse l’ennui et programme l’être à la joie de la pratique.

Dès que tu en as l’opportunité dans la journée, tu peux t’asseoir confortablement, fermer les yeux et prendre conscience de ta respiration. Une fois un minimum de paix intérieure installée, amuses toi à visualiser les images de ton choix. Elles doivent être en mouvement, en couleur, et si tu le peux, impliquant (par l’imaginaire) tes cinq sens. Le plus simple est de te projeter en vue à la première personne – en immersion – dans un paysage apaisant ou en train de pratiquer une activité qui t’es chère. Amuses toi, c’est important ; puis quand tu en as assez : fondue au noir sur l’écran de tes paupières closes et trois bonnes respirations pour se ré-ancrer à ton corps et tu peux reprendre le cours de ta vie.

De telles périodes d’intériorisations sont toujours bénéfiques pour le corps et l’esprit. C’est un apprentissage : je le pratique depuis la prime enfance. Lorsque tu te sens près, l’on passe à la pratique suivante.

  • Projection de la conscience : visualiser utile !

L’empathie, tu t’en souviens ? l’on va y revenir ! Tout d’abord, je vais partager avec toi une expérience qui va t’expliquer mieux ou je veux t’amener.

Lorsque j’étais adolescent, j’ai découvert que je pouvais naturellement ressentir les sensations et émotions des gens, des animaux mais aussi de choses moins animées (plantes & minéraux par exemple) simplement en projetant ma conscience en dehors de mon corps vers la cible de mon attention. Une capacité qui – encore aujourd’hui – m’aide beaucoup dans mon métier de magnétiseur. Je vais faire simple : j’ai ressenti très profondément par cette pratique que je n’étais pas qu’un corps et surtout que ma conscience allait bien au-delà des limites de celui-ci. Comment ? par l’imagination. L’imagination maitrisée amène la visualisation consciente et cette dernière permet à son tour de pouvoir projeter sa conscience ou l’on veut. Tu ne trouves pas cela ironique toi ? limite paradoxal ? Une meilleure compréhension du réel par le biais de l’imaginaire…

Il ne faut pas s’enflammer trop vite au risque de s’y noyer dans l’illusion : cela demande de la pratique. Tu peux néanmoins avoir confiance en tes sensations, il y a forcément du vrai dans tout cela ; les interpréter sera le challenge. Les émotions permettant l’émergence de pensées (de l’empathie à la télépathie, il n’y a qu’un pas), je me suis donc mis à causer aux plantes, aux pierres et même à me faire en partie comprendre des animaux *rires*.

C’est le moment de partir en courant ^^

Non, sérieusement, tu peux le faire aussi assez simplement. Ma pratique m’a amené à la conclusion que ce sens très naturel, somme toute, est un peu à l’image de l’écholocalisation. Les sonars. Une fois un lien passif créé avec ton sujet (en ressentant ses émotions), tu peux projeter les tiennes de manière active. Il faut le lien néanmoins, sans ça, rien de possible !

Comment t’y prendre ?

1er exercice : « Je suis dans ma tête. Et si j’en sortais ? »

Assez simple à expliquer, un peu moins à pratiquer au début. Courage. Et amuses toi, surtout, amuses toi ! Même chose que pour l’exercice de visualisation de scènes entières comme précédemment mais là, tu vas rester les yeux ouvert.

Regarde droit devant toi, fixe un point quelconque sur le mur par exemple. A présent, grâce à l’imagination, visualise un point minuscule qui se trouve derrière tes yeux, dans ton crâne. Ta conscience se focalise alors dans ton corps. Que ressens-tu ? Es-tu emprisonné dans une boite aux parois solides ? C’est bon signe ; c’est solide un crâne. Ensuite, amuses toi à déplacer ce point dans ton cou, puis ta poitrine. Arrête toi ou tu en as envie et ressens ! Puis bouge encore ce point vers un membre : disons le bras. Tu arrives jusqu’à l’index. Que ressens-tu ? L’os ? la peau ? c’est bien. Fais des pauses régulières dans ton voyage (tu peux fermer les yeux si tu n’y arrives pas ainsi mais tu risques de retourner dans ta tête). Tout la difficulté est là !  Si le centre de gravité du corps de l’homme est dans son bassin, nous avons pris l’habitude de placer le centre de notre conscience dans l’outil qui génère nos pensées : notre cerveau. Il faut apprendre à en sortir.

Les pauses dans le voyage servent à ça : vérifier que l’on se ressent bien à partir du lieu ou l’on se projette et non dans la tête. Ça n’est pas simple au début, mais à force de pratique, tu vas y arriver sans effort. Si la fatigue s’installe, tu dois arrêter là. Ménage ton corps, inutile de récupérer une céphalée du même coup ; tu dois te laisser aller sans effort. C’est de la focalisation, pas de la concentration.

Une fois ton corps exploré, tu peux passer à l’exercice suivant.

2ème exercice : « Sortie extra-véhiculaire »

Ton corps est ton vaisseau. Un peu comme la voiture que tu prends le matin pour aller à ton travail : tu l’empruntes mais tu peux en sortir à tout instant. La conscience n’est pas le sous produit de nos pensées (sans cela il serait impossible de se projeter hors du corps et en ressentir des choses) mais bien l’être qui englobe le corps. Vois ça comme tu veux ; ne me crois pas : expérimente par toi-même. C’est mieux.

Même exercice que précédemment à un détail près : ton minuscule point de focalisation va se déplacer hors du corps. Il vole. Tu le places ou tu veux et tu t’arrêtes pour ressentir ce qu’il y a à ressentir à cet endroit.

Une petite surprise ?

Ça fonctionne aussi sur les objets manufacturés, les demeures… à peu près sur tout en fait. Étonnant non ? Je sens que je vais te faire fuir si je vais plus loin. Mieux vaut se limiter aux êtres humains, aux animaux voire aux plantes dans un premier temps. Rappel : ressentir une émotion (là ou est focalisé ta conscience), c’est établir le lien qui te permet d’aller plus loin. A partir de là, tu peux ressentir les émotions, les sentiments de ton sujet tant que tu restes focalisé et tu peux aussi y projeter ce que tu veux (tes propres sentiments ou pensées). Une connexion peut devenir une conversation, sois en sur(e) ! Là encore : ne me crois pas. Expérimente par toi-même.

La conscience est non localisée dans l’espace conventionnel et mesurable : elle est partout. Donc, tu es partout. Nous sommes partout. Je suis toi & tu es moi. Nombre d’être conscient dans l’univers tout entier : UN ! *rire* Mieux vaut que je n’aille pas trop vite (en plus, elle n’est pas de moi celle-là !) ^^

Au final : qu’avons-nous là ?

Une porte. Une belle porte d’entrée pour affiner tes perceptions extra-sensorielles. L’émotion est la clé de cette porte. Il faut la reconnaitre pour ce qu’elle est plutôt que d’en être victime. Surtout si ce n’est pas la tienne, pas vrai ?

Dans l’article suivant , je te causerai un peu de télépathie. Vaste sujet.

Bon tout en attendant,

Olivier